Série CO-vide

2020-2021 a été une expérience éprouvante pour beaucoup due à la crise sanitaire du COVID. Le premier confinement (du 16 mars au 24 mai 2020, date de reprise de l’école en présentiez au Luxembourg) aura été le plus dur et le plus stressant : méconnaissance de la maladie, aucune visibilité sur une sortie de crise, rupture brutale avec la « vie normale » et les habitudes, grande première pour le télétravail généralisé, fermetures des commerces, chômage et école à la maison, fermetures des frontières et un arrêt brutal de toute vie sociale et culturelle. Gérer ses angoisses et celles de ses proches, sans vision à moyen ou long terme, se faire à ce mode de vie cloîtrée… Ce confinement a eu un impact social, sociétal et psychologique important.

La création, ma création, a été mise en suspens le temps de comprendre que la crise sera longue et éprouvante, de trouver un nouveau mode d’organisation, de nouveaux réflexes et habitudes (bonjour gel hydroalcoolique, masques, files d’attentes devant les commerces, etc.), de comprendre les directives, obligations et interdictions bien trop nombreuses et en constante évolution.

Ce temps a duré 27 jours.
Au bout de 27 jours, j’ai décidé à minima de publier une photo par jour sur les réseaux sociaux jusqu’à la fin du confinement. La vie familiale, professionnelle et l’angoisse ne me permettaient pas de créer plus. Ces photos sont en relation avec ma vie quotidienne à ce moment précis. Par chance, au Luxembourg, les sorties en extérieur étaient autorisées et non soumises à des restrictions strictes. La nature, les parcs, le vélo, autant de soupapes de décompression qui ont permis de tenir le coup. Le noir et blanc s’est imposé de lui-même, interrompu par quelques explosions de couleurs comme des lueurs d’espoir.

En février 2021, la morosité ambiante m’a inspiré plusieurs dessins diffusés sur les réseaux sociaux. J’en ai retenu 3 qui représentent pour moi assez bien l’ambiance et mon état d’esprit du moment. Ces dessins sont devenus des dessins à l’encre et des lino-gravures.

L’installation « Saute-moutons » reflète les règles ubuesques et pas toujours logiques imposées pour respecter les gestes barrières. Comment expliquer que des enfants dans la même classe doivent, pour certains, porter le masques, tandis que les autres peuvent rester démasqués ?

Deux œuvres sont ouvertes à participation : Votre confinement et Votre déconfinement. En 280 caractères partagez avec nous ce qui vous a le plus marqué pendant ces périodes.

Voici quelques questions qui peuvent vous aider à raconter votre confinement :

  1. Comment avez-vous vécu le(s) confinement(s) ?
  2. Avez-vous des anecdotes à partager ?
  3. Quelles choses vous ont surprises ?
  4. Avez-vous eu de bonnes surprises ou de bons moments ?
  5. Qu’est-ce qui vous a permis de rendre ce moment plus supportable ?
  6. Qu’est-ce qui a été le plus dur ?

Voici quelques questions qui peuvent vous aider à raconter votre déconfinement :

  1. Qu’est-qui vous a fait pleurer de joie ?
  2. Quel(s) plaisir(s) et activité(s) avez-vous pu retrouver ?
  3. Avez-vous des anecdotes à partager ?
  4. Quelles choses vous ont surprises ?
  5. Avez-vous eu de bonnes surprises ou de bons moments ?
  6. Qu’est-ce qui vous manque pour vous sentir totalement libre ?
  7. Qu’est-ce qui est le plus dur à vivre pour vous ?

Les œuvres ont été présentées en octobre 2021 à la Pop Up Galerie avec l’AEA. Lors de cette exposition, j’ai réalisé la performance « En attendant le visiteur » documentée dans la vidéo suivante.

Un livre photo regroupe les photos de la série Confinement commentée sur le principe de poésie visuelle.